Beauté

Fais-moi mâle !

Chez Dior et Bvlgari, Jean Paul Gaultier, Boss et Acqua di Parma, les nouveaux parfums masculins clament haut et fort leur intensité, leur force, leur virilité.

L’homme nouveau est arrivé ! Et qu’on se le dise, le cru 2015 est puissant, musclé, surprenant. La demi-mesure n’est pas de saison : aujourd’hui le mâle s’affirme. Cocktail explosif de force et de sensualité, de virilité et de séduction, l’homme de l’automne a la liberté de ton de Johnny Depp et le charme sulfureux de Theo James, les muscles saillants des All Blacks et la taille cintrée du marin de Jean Paul Gaultier. Il n’a peur de rien et de personne, ni de ses instincts ni de lui-même : en étendard c’est sa personnalité qu’il porte haut. Et, qu’il défie le désert californien pour Dior, admire la lagune vénitienne chez Acqua di Parma ou foule les terrains de rugby de la Coupe du monde avec Bvlgari, sa quête reste la même : rechercher des sensations, éprouver des émotions. Car sous le cuir, le cœur bat.

On le sait, celui de Johnny Depp vibre depuis toujours pour la liberté, celle de ses choix cinématographiques, artistiques, stylistiques. Avec Dior, il a trouvé une maison à la hauteur de ses rêves toujours renouvelés d’horizons nouveaux. Infinis, illimités, ils sont faits de sable et de soleil, ceux du Grand Ouest américain où l’acteur – et désormais égérie Dior –, laisse exprimer toute sa force Sauvage. Sauvage comme la nouvelle fragrance masculine de la maison française, qui n’en n’avait pas sortie depuis 2005 et Dior Homme ; sauvage comme la personnalité de Depp qui ne suit que ses propres règles, dictées par l’instinct ; sauvage comme le manifeste d’un homme qui affirme sa virilité et ses désirs. « Sauvage était une pierre brute, que j’ai ciselée et façonnée », affirme François Demachy, parfumeur-créateur Dior. Pour cette création, franche et sophistiquée, ce dernier a laissé la nature lui parler, de ce langage olfactif qu’il traduit avec passion. Ainsi, le bois flotté lui évoque les notes marines et animales de l’ambroxan, molécule rare issue de l’ambre gris ; la pluie chaude caressant le sable du désert lui rappelle le patchouli ; la chaleur ambrée d’un feu de bois nocturne en appelle aux effluves intenses du vétiver. Du nom du parfum – choisi par Dior avant l’élaboration de la fragrance – au jus lui-même, de l’égérie à la campagne publicitaire signée Jean-Baptiste Mondino, tout a été pensé en amont et en accord pour dessiner le visage du nouvel homme Dior et capturer ainsi son essence pure, brute, sauvage. Un nuage de virilité, un pschitt de sensualité, et voilà donc pour la saison, la combinaison gagnante de parfums bien calibrés. Chez Boss et Jean Paul Gaultier, les fragrances sont charnelles, provocantes, elles habillent des hommes qui n’ont pas froid aux yeux. The Scent de Boss joue ainsi la carte de la volupté en mariant le gingembre et la lavande au fruit Maninka, ingrédient jusqu’alors jamais utilisé en parfumerie, dont les notes proches du fruit de la passion et du rhum auraient des vertus aphrodisiaques. Une déclaration olfactive à l’odeur de soufre déclamée par Theo James, acteur rencontré dans la saga Divergente et la série télévisée Downton Abbey, qui incarne ici avec délectation “l’assurance et le charme magnétique” de l’homme Boss. Chez Jean Paul Gaultier, qui se plaît depuis toujours à chahuter les stéréotypes et la question du genre, le flacon-buste iconique des parfums maison voit sa célèbre marinière déclinée en version bleu-marine, pour un look “Ultra Male”. On ose tout, on roule des mécaniques, on sent les embruns et la sensualité. Signé du parfumeur Francis Kurkdjian, comme l’original de 1995, le jus assume sa gourmandise (poire, citron, cannelle et vanille) et sa virilité (ambre, cèdre et patchouli).

 

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La virilité, toujours, triomphe aussi chez Bvlgari. À l’occasion de la Coupe du monde de rugby qui se déroule jusqu’au 31 octobre en Angleterre et au pays de Galles, la maison italienne s’associe avec l’équipe néo-zélandaise des All Blacks et édite Man in Black et Man Extreme en éditions limitées dont les flacons ont été tatoués des arabesques maoris reconnaissables entre mille. Dans un vent d’ambre et de bourbon, d’iris, de tubéreuse et de tabac (pour Man in Black), de bergamote et de pamplemousse, de freesia, cardamome et musc (pour Man Extreme), c’est alors toute “la virilité, la modernité et la force” des All Blacks qui habillent la peau. Imaginés par le nez Alberto Morillas (auteur notamment des best-sellers CK One de Calvin Klein, Acqua Di Gio de Giorgio Armani et Flower de Kenzo), les deux parfums sacrent le talent des dieux du stade – et du bitume.

S’il est un exploit que la parfumerie sait accomplir mieux que quiconque, c’est bien sa capacité à faire voyager au gré de fragrances inspirées. Après avoir suivi Bvlgari jusqu’en Nouvelle-Zélande, c’est en Italie, sur les eaux de la lagune vénitienne, qu’Acqua di Parma invite à naviguer. Et, si les destinations de ces deux maisons diffèrent, leur promesse faite aux hommes reste la même : leur offrir l’expression parfumée de leurs choix affirmés. Acqua di Parma continue ainsi de décliner sa fragrance fétiche Colonia, signature sensorielle d’un “style authentique, vécu, individuel”, et dévoile Colonia Ambra, “fruit de l’union insolite de deux thèmes olfactifs à la personnalité bien trempée”. Derrière les lignes Art déco du flacon, est célébré le mariage détonnant entre la fraîcheur d’agrumes et de fleurs (huile d’oranger, bergamotier, cèdre, rose et violette) et la sensualité de l’ambre gris. Une balade des sens qui transporte jusqu’aux étals des marchés vénitiens du XVIIIe, inspirations de la création… Entre séduction lascive et affirmation de soi, l’homme de la saison, tout en muscles et testostérone, est prêt à attaquer l’automne de front, armé de ses précieux boucliers olfactifs.

Bulgari Man in Black All Blacks extreme
Par Solenn Cosotti. Photos : marques - Publié le

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