Lancé en 1993 par Fawaz Gruosi, de Grisogono s’est fait un nom en osant dans ses créations ce que d’autres ne se permettaient pas : le diamant noir, le galuchat, des associations détonantes de pierres de couleur comme l’améthyste et la turquoise, des matériaux inédits à l’instar de l’ivoire de mammouth… Adepte des volumes et de la démesure, la griffe séduit les célébrités avec des pièces de haute joaillerie à l’exubérance assumée. Ses événements, comme la fête donnée tous les ans à l’hôtel Eden Roc d’Antibes pour le festival de Cannes, sont devenus incontournables. Cette année, c’est la naissance du cinéma en couleur qui a inspiré la collection dédiée au tapis rouge, The Art of Technicolor, avec cinq bagues cocktail ornées de pierres de centre exceptionnelles : un diamant blanc, un diamant jaune, un saphir, une émeraude, et, la plus imposante, un rubis birman de 18 carats auréolé de 46 diamants briolettes.
« Si nous sommes surtout connus pour notre haute joaillerie spectaculaire, reconnaît Gilles Mansard, nous cherchons aussi à développer des bijoux plus accessibles, notamment pour nous rapprocher de la clientèle française. » La collection iconique, baptisée Allegra, propose désormais une série de pièces Toi & Moi dont certaines sont transformables. Des créoles, on peut détacher les cercles pour ne garder que le clou en pierre dure sur le lobe. Les bracelets joncs aux motifs mobiles se portent en accumulation. Quant au sautoir, il joue les caméléons avec un porté cravate, un autre en écharpe et un dernier en tour de cou. Dans un esprit plus précieux, la collection Divina, inspirée de la dolce vita italienne, se compose d’un bracelet, d’une bague et d’une paire de boucles d’oreilles qui semblent faits d’une étoffe d’or. Entièrement serties de diamants, elles révèlent à travers leurs volutes une grande virtuosité joaillière. « L’enjeu, tout en proposant des produits plus quotidiens, est de préserver notre précieuse identité de marque de niche. C’est elle qui pousse notre clientèle très exigeante à venir chercher ici ce qu’elle ne trouve pas ailleurs », conclut Gilles Mansard.