Joaillerie

Chopard à Cannes, Que la fête recommence… enfin !

Du 6 au 17 juillet, le Festival de Cannes revient. Et la magie Chopard, aussi. Vent de glamour, galaxie de carats, joyaux féeriques vont déferler sur la Côte d’Azur. Personne ne peut effacer le virus bad boy greffé au générique du mauvais film qui effraie le monde depuis des mois. Reste qu’on peut célébrer le luxe, les bijoux et la culture en étant conscient et adapté à son époque. Rencontre avec Caroline Scheufele, coprésidente et directrice artistique de Chopard, qui le prouve une énième fois.

Enfin ! Enfin le Festival de Cannes revient et qu’importe que ce soit en juillet au lieu de mai, tant l’essentiel ne se niche pas dans la date, mais dans sa magie ressuscitée. Dans le bonheur – personnel, universel – de se retrouver autour et pour le 7e art. Dans le plaisir – intime, intense – de renouer avec l’écran noir sur nuits blanches et tapis rouge. Dans le désir de savourer à nouveau, ensemble, l’appétit de faire des découvertes. Dans la délectation d’applaudir la création, dans l’allégresse de rejouer l’ode au glamour. Dans le délice de rejoindre, aussi, les temps forts du Festival Chopard : ses dîners, ses fêtes, ses engagements, mais surtout, portées par les plus grandes stars et mannequins, 74 pièces de haute joaillerie inouïes, odyssée de gemmes éthiques aux dessins plus inspirés les uns que les autres, promesse d’un Paradise (nom de la nouvelle collection) onirique et foisonnant qui a fait faire des miracles à Caroline Scheufele, la coprésidente et directrice artistique de la maison. De miracle, on en rêvait, il est vrai, depuis des mois, nous qui brûlions de revivre cette quinzaine, nous qui attendions avec émoi et impatience non de renouer avec 100 % du monde d’avant, mais d’entrer dans un monde d’après qui n’oublierait ni ses passions ni ses valeurs sans paraître avoir été aveugle. C’est, du reste, la ligne de conduite qui a étayé l’imaginaire de la créatrice, comme elle-même en convient dans l’entretien qu’elle nous a accordé. On peut, références cinématographiques à l’appui, penser que La Vie est belle, rêver Que la fête commence, se dire que Cannes aura encore plus intensément, en ce millésimé spécial, Le Sens de la fête, aimera mieux que jamais ses Diamants sur canapé, et aussi être conscient de son temps. Le cinéma n’est-il pas, au-delà de ses aspects festifs et fastueux, une manière de voir, de décrire, d’appréhender l’époque, comme nos sociétés ? Mais qu’importe, au fond, qu’il soit un passeport pour un réel réinventé ou un ticket d’entrée vers une évasion permettant, l’espace d’une projection, d’oublier les affres du moment : l’essentiel reste la puissance de l’imaginaire qu’il atteste. Et l’imagination, chez le joaillier du cinéma, aux parures conçues comme des superproductions de carats, jamais elle ne manque. Pour le plaisir des femmes, des yeux, de l’artisanat, de l’art : voici la haute joaillerie qui marque son temps comme les esprits.

Chopard happy sport montre

En songeant que le Festival renaît enfin, comment vous sentez-vous ?

Je suis heureuse et impatiente ! Comme chaque année, et plus que jamais pour cette édition, nous aspirons à recevoir les amis de la maison dans les meilleures conditions et avec de belles surprises. C’est une vive émotion et une grande fierté de retrouver le Festival, dont nous sommes si proches depuis vingt-trois ans.

La longue période de restrictions que le monde a vécue a-t-elle été, chez Chopard, propice à la créativité ?

Notre industrie a, bien sûr, été impactée par la crise sanitaire que nous vivons encore, mais cela a permis de nous recentrer sur la création. Avec une imagination sans limites. Nous avons eu le temps de faire naître notre Collection Red Carpet, qui compte pas moins de 74 pièces cette année. À l’occasion du Festival de Cannes, dont Chopard est partenaire officiel depuis 1998 comme vous le savez, nos ateliers de haute joaillerie font des prouesses pour créer, année après année, une Red Carpet Collection chaque fois plus éblouissante. Un défi orfèvre qui éclaire notre passion de toujours pour le cinéma et rend hommage aux actrices qui en incarnent la dimension solaire lors de la mythique montée des marches.

Arrive-t-on à créer avec les mêmes inspiration et énergie, lorsque le monde traverse une telle crise ?

Oh, oui. Quand on focalise son attention et son temps sur ce que l’on aime faire et sur ses passions… Le mantra qui m’a accompagnée, durant cette période, a été : « Do good, feel good. » Ne pouvant pas voyager, j’ai pu travailler dans un environnement calme qui m’a beaucoup apaisée et, aussi, insufflé mille idées. Cette période si particulière fut, pour moi, une invitation aux échappées virtuelles. La collection Paradise que l’on verra à Cannes est très onirique d’ailleurs ; c’est une odyssée au pays du merveilleux, de l’éblouissement des formes et des couleurs.

Un éblouissement qui tient de la prouesse, une ode au besoin de se ressourcer dans des refuges fantasmagoriques qui a donné naissance à des pièces mémorables. De quoi inviter les passionnés et clients à un voyage en terres de poésie et d’hyper-merveilleux. Imaginez qu’une des pièces phares est un collier flamboyant, entrelacs de diamants jaunes, tour de cou orné d’un diamant fancy vivid yellow de 30,68 carats : voilà un postulant à la palme de diamant que l’on aimerait décerner au plus beau rôle du générique des joyaux de Cannes ! L’ode à la nature – intacte, préservée, “généreuse et sublimée” que Caroline Scheufele décline – se pare d’un esprit baroque et fantasque, tant la vie réinventée, avec ses éclats, chacun en ressent plus que jamais l’exigence impérieuse. Cette approche féconde, la directrice artistique de Chopard l’a éprouvée dans maints repaires et repères secrets, dessinant un jardin d’Éden aux baies, végétaux et animaux tout de pierres précieuses, à la fois sorti du monde surnaturel du film Avatar et de son propre goût pour l’île de Pantelleria aux eaux fantastiques. De ces mondes majestueux, ressources créatives inépuisables, Caroline Scheufele a fait jaillir, germer, grandir, des bijoux forts. Un paradis où une bague serpent déploie son charme puissant, où un bracelet graphique explose de gemmes joyeuses, grenats, tsavorites et tourmalines, où un sautoir de tsavorites avec pendentif feuille illumine un décolleté, où une bague “dauphins” fait virevolter, voltiger, danser, sur une mer de saphirs des cétacés, protecteurs ludiques d’une tanzanite ovale de 59 carats. Le défi de concevoir et réaliser, chaque année, au sein de l’atelier Chopard, autant de pièces exceptionnelles, qui plus est éthiques puisqu’uniquement composées d’or et de pierres écologiquement et moralement responsables, atteste une énième fois que Chopard, en ce Cannes 2021, prendra son rôle de sculpteur d’émerveillements plus qu’au sérieux : comme une raison d’être.

N’est-ce pas ce qu’attendaient les fans de la maison ?

Si nos clients ne peuvent pas tous voyager et nous rejoindre à Cannes, si les plus fidèles viennent, à mon avis, l’évasion proposée par la collection Paradise sera un baume pour toutes celles qui veulent retrouver de la joie de vivre, de l’exubérance et de la couleur. Le paradis que la collection Red Carpet dévoile est un lieu de rêve, accessible en permanence, une invitation au plaisir des sens, à l’imagination, un havre d’émotion et d’amour.

La nature y est sublimée : s’agit-il d’un message écologique de votre part ?

La nature a toujours été une très grande source d’inspiration pour moi. Sa beauté et sa capacité d’apaisement sont des choses précieuses que nous devons absolument préserver. C’est pourquoi, comme vous le savez, depuis 2013 nous témoignons sans cesse notre engagement en faveur d’un approvisionnement responsable pour l’ensemble de nos créations à travers notre programme pluriannuel appelé “Voyage vers un luxe durable”.

Cannes 2021 ressemblera-t-il à Cannes 2019 ?

Je l’espère ! Nous nous adapterons au contexte actuel tout en essayant au maximum d’organiser une grande édition. Ce sera un moment très joyeux car toute la famille du cinéma se retrouvera… Je pense qu’il va y régner un esprit festif. Comme le Festival est le plus grand rendez-vous mondial du cinéma, comme la montée des marches est un événement particulièrement emblématique, je suis confiante. Et, chez Chopard, c’est un peu notre déclaration d’amour à l’univers du film et aux extraordinaires actrices et acteurs qui l’animent. J’ai donc hâte, comme avant chaque édition, de voir mes créations portées lors de ce moment inoubliable. Et de renouer avec le bonheur de retrouver les très proches amies de la maison, comme Léa Seydoux, qui avait gagné le Trophée Chopard il y a plusieurs années. Mais les temps forts ne vont pas manquer, soyez-en sûr ! Des temps forts à Cannes comme ailleurs. Qui concerneront le monde entier mais aussi les Parisiens, puisqu’on sait qu’un hôtel Chopard se dessine au 1 place Vendôme, à toute proximité de la boutique phare de la maison. « Vous vous projetez trop loin, sourit Caroline Scheufele. Parlons déjà de début 2022, où nous fêterons le 25e anniversaire de Chopard Manufacture et dévoilerons, avec mon frère Karl-Friedrich, des garde-temps L.U.C inédits pour compléter la collection. De septembre prochain, où nous accueillerons la sortie du prochain James Bond, dont Chopard est le partenaire joaillier, et en l’honneur duquel nous avons créé une collection de bijoux Happy Hearts. Des jours à venir même, puisque nous venons de lancer notre montre Happy Sport the First, une réédition de mon design de 1993 qui associait pour la première fois l’acier et les diamants. Nous avons même préparé un film mettant en scène la joie de vivre et le sourire incomparable de Julia Roberts, dirigé par Xavier Dolan… Vous voyez, ma passion pour le cinéma s’exprime dans tous les domaines ! » 

Co-présidente chopard
Chopard red carpet collection
lea seydoux chopard watch

C’était il y a déjà presque vingt ans, et aujourd’hui c’est à la fois un événement artistique et culturel, joaillier et cinématographique. Créée en 1993 par la coprésidente et directrice artistique de Chopard Caroline Scheufele, la montre Happy Sport est un étendard horloger de la joie de vivre et de l’esprit libre. Deux tempéraments qui correspondent tout autant à Julia Robert qu’au réalisateur Xavier Dolan. Tous deux sont réunis dans un film dédié au bonheur de vivre exalté par ces montres dont les cadrans abritent des carats en liberté. Un nouveau signe de la passion de la maison comme de sa coprésidente pour le 7e art. Sous l’égide, l’impulsion et même l’inspiration de Caroline Scheufele, la rencontre entre le réalisateur, habitué du palmarès de Cannes pour ses films prônant le lâcher-prise, et la référence horlogère décomplexée qui vénère les diamants mobiles – baptisée Happy Diamonds par la mère de Caroline Scheufele elle-même – donne un court-métrage rythmé, électrique, voluptueux, métamorphosant l’air du temps de manière visionnaire. Ici, on n’est pas dans une publicité, mais dans une œuvre, où tout est léché, au service de la liberté de mouvement comme d’être.

On comprend d’autant mieux que l’actrice américaine oscarisée ait choisi la montre Happy Sport, cette icône née d’une intuition (allier l’acier et les diamants, un bracelet souple et confortable, des saphirs cabochons sertis sur les cornes et la couronne, des aiguilles bleuies et un cadran blanc) dans l’esprit de la créatrice, et conquise de haute lutte contre certains techniciens de la maison qui pensaient que mettre sept pierres précieuses mobiles entre deux verres était impossible. La détermination étant l’une des autres marques de fabrique de Caroline Scheufele, rien d’étonnant à ce que sa montre sport-chic soit désormais une référence. Un emblème aussi : celui de l’émancipation des femmes dans le monde du luxe, puisque le modèle (comme ses déclinaisons) est adapté à tous les moments de la journée. Au fond, la Happy Sport a imposé une autre manière de porter sa montre, a entraîné un autre rapport au temps aussi, est devenue un talisman des heures avec sa chorégraphie de carats. Happy gemmes for happy days with the Happy Sport.

Julia roberts montre chopard happy diamonds

Cannes 2021 les temps forts

«Chaque année nous travaillons dur pour imaginer des moments magiques lors du Festival et cette édition sera mémorable, annonce Caroline Scheufele. Plusieurs dîners sur notre terrasse du Martinez sont prévus, ainsi que quelques surprises, tout cela évidemment en respectant les règles de sécurité sanitaires. Sans oublier notre cérémonie de remise du Trophée Chopard, devenu un rendez-vous incontournable du cinéma depuis son inauguration en 2001. Comme vous le savez, c’est l’occasion pour nous d’exprimer notre amour du septième art et de soutenir les jeunes acteurs émergents. Chaque édition a révélé des talents extraordinaires : de Marion Cotillard à Diane Kruger ou Niels Schneider pour n’en citer que quelques-uns, les lauréats du Trophée ont tous confirmé leur succès avec de belles carrières internationales. » Que dire de plus ? Qu’à coup sûr, dans le plaisir de se retrouver autour du cinéma, nombre de moments intenses surviendront sur la Croisette en ces dix jours de juillet 2021 durant lesquels le jury sera présidé par Spike Lee. Les montées de marches, les soirées des grandes maisons, celle de Chopard, sa remise des Trophées, le dîner de l’amFAR (le 16 juillet), le palmarès… les traditions devraient être respectées. Et croisons les doigts qu’elles le soient

Chopard broche cannes festival
Par Thierry Billard - Publié le

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