Joaillerie

Cartier : le Voyage Recommencé, Acte II

Aussi magnifiques qu’abstraites, aussi architecturales que précieuses, d’inédites créations de haute joaillerie signées Cartier écrivent le second chapitre de la collection Le Voyage Recommencé.

Travail de la ligne, des volumes, palette de couleurs, inspiration de la nature et des cultures du monde… Autant de territoires que nous explorons, pour repousser les frontières de la création à la découverte de nouveaux horizons.

Comme un voyage recommencé, encore et toujours, cette collection nous emmène aux sources inépuisables de l ’inspiration, Cartier », explique Jacqueline Karachi, directrice de la création Haute Joaillerie à propos du Chapitre II de la collection Le Voyage Recommencé. Comme pour les créations du premier opus présentées au printemps dernier en Italie, la cinquantaine de pièces inédites se veut aussi une revisite des thèmes d’inspiration chers à Cartier en évitant la redite ou la réinterprétation d’archives.

Dévoilées en juillet à Paris lors de la Semaine de la Haute Couture, de nouvelles parures réinventent les fondamentaux de la maison, à travers des lignes plus abstraites, une palette surprenante de couleurs ou encore la présence inattendue d’animaux fantasmés, invitant à un voyage dans l’univers du joaillier. Chaque création Cartier se nourrit d’ailleurs (les arts islamiques, l’Inde, la Chine…) à l’image du collier Dohara dont la structure réversible, le jeu des couleurs et les motifs rendent hommage à la joaillerie moghole traditionnelle. D’un côté, la lumière jaillissant des feux des diamants, de l’or gris et du cristal de roche sculpté. De l’autre, les touches de laque rouge, verte et bleue.

La flore et la faune inspirent depuis des décennies le joaillier. En évitant l’écueil d’une représentation romantique ou mièvre de ces deux univers, Cartier fait le choix d’une esthétique qui déploie à la fois hyper- réalisme, stylisation et abstraction à l’instar du collier Pineas. Deux pendants légèrement asymétriques constitués d’écailles en or rose pavé que rehaussent des détails de corail ou d’émeraude. Rappelant la structure des pommes de pin, ces motifs disposés en quinconce se chevauchent. Cette architecture articulée en volume s’achève par une chute de gemmes. En deux lianes distinctes se succèdent des boules facettées, deux diamants jaunes taille briolette et deux émeraudes de Colombie hexagonales pour 25,84 carats.

Plus loin, si le pelage et l’agilité de la panthère, félin fétiche de la maison, est présent dans certaines créations du Chapitre II, c’est une autre créature qui attire l’œil. Un dragon magnifié en broche. À la fois protecteur et prédateur, dominant une tourmaline octogonale de 30,11 carats, il tient dans une patte un diamant jaune. Son œil étincelle des feux d’un autre diamant jaune taille poire.

Le jeu des harmonies de couleurs fait partie de la grammaire stylistique du joaillier de la rue de la Paix. Sur le collier Miraggio, le bleu du saphir est associé au vert de l’émeraude en hommage au “décor de paon”baptisé ainsi par Louis Cartier qui eut l’idée de marier ces deux tons froids, peu orthodoxes selon le bon goût de la high society de l’époque. Ici, cette palette de référence est adoucie par de nouveaux appairages comme ces ensembles de dix-huit saphirs et trente-six émeraudes remarquables mises en valeurs par des traits d’onyx et des diamants blancs. Même les Tutti Frutti, cette association chromatique des trois pierres stars chère à Cartier, s’expriment autrement. S’ils restent opulents, colliers, boucles d’oreilles et montres à secret respirent davantage par le serti aéré des saphirs, des émeraudes et des rubis, mâtinés ici d’exquis diamants blancs.

Si les pierres les plus exceptionnelles ont toujours guidé la création d’un bijou Cartier, leurs tailles peu courantes (cerf-volant, hexagone modifié, demi-lune…) et singulières par leur caractère anguleux cristallisent la quête de modernité de la maison. La bague Eximis toute en volume en offre un saillant exemple avec un diamant central Fancy brun-jaune de 4,15 carats taille losange accompagné de diamants blancs triangulaires. Ces pièces uniques témoignent de la diversité du beau, de l’excellence de la maison française en terme de savoir-faire et de sa vigoureuse créativité sans cesse renouvelée.

Par Fabrice Léonard - Publié le

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