Joaillerie

Van Cleef & Arpels Le langage des pierres

Lorsque le joaillier Van Cleef & Arpels s'associe à l'éditeur Gallimard, ils imaginent ensemble un livre d'art, “un exercice de style” qui célèbre l'âme poétique et créative des joyaux de la maison française.

S’il est une chose aussi précieuse que les pierres chez Van Cleef & Arpels, ce sont bien les mots, ceux de la langue française que la maison chérit avec la même passion que celle dédiée à ses joyaux. Car au numéro 22 de la place Vendôme, les histoires aussi sont des bijoux à respecter, à protéger, à aimer. On se souvient des collections du joaillier inspirées par des œuvres majeures de la littérature française, comme Les Voyages Extraordinaires, qui traduisaient en gemmes et parures quatre ouvrages cultes de Jules Verne, ou Peau d’Âne racontée par Van Cleef & Arpels qui faisait revivre d’une voix joaillière le conte de Charles Perrault – porté à l’écran par le réalisateur Jacques Demy.

Si Van Cleef & Arpels prend aujourd’hui la plume, c’est pour éditer en collaboration avec Gallimard un livre-objet, véritable écrin de papier où le mot et l’image se livrent à un Exercice de style. Vingt-cinq mots chers au joaillier ont été choisis avec soin, chacun défini et raconté par une personnalité des lettres ou des arts, tous illustrés de bijoux et documents du patrimoine de la maison. C’est ainsi l’artiste Valérie Belin qui évoque la collection iconique Alhambra, le chef Alain Passard qui rend hommage au printemps, la soprano Natalie Dessay qui compose sur l’amour ou encore le créateur Alber Elbaz qui raconte le Zip, ce bijou de grande créativité créé par Van Cleef & Arpels en 1950 et devenu depuis une icône. En 232 pages, l’ouvrage incarne le temps d’une rencontre poétique et littéraire, évoque la beauté de gestes experts guidés par l’amour d’un rêve, par la passion du beau.

Car c’est le beau qui, depuis 1906, fait battre le cœur de Van Cleef & Arpels et s’exprime dans toutes ses créations : dans l’infinie délicatesse du serti mystérieux, dont l’innovation joaillière n’a à ce jour, jamais été égalée ; dans l’élégante ingéniosité de la Minaudière, imaginée en 1935 par la marque ; dans la douceur et la fémi- nité de sa collection Perlée, qui décline cette saison ses gourmandes boules dorées en trois bracelets inédits, délicats joncs d’ors blanc, jaune ou rose, ou encore dans la porcelaine de Sèvres, dont le joaillier pare pour la première fois son célèbre pendentif Vintage Alhambra, et pour laquelle il a dû développer une technique de sertissage spécifique permettant d’unir minutieusement le motif à sa monture en or. Innovante, créative, la maison aime le renouveau, acte (re) fondateur qu’elle partage avec le printemps, l’une de ses inspirations majeures. Pour preuve, outre les dernières déclinaisons des collections Perlée et Alhambra et une toute nouvelle collection d’alliances dévoilée ce mois-ci (Félicité, anneau d’or au micro-pavage de diamants aussi aérien que lumineux), la marque du groupe Richemont agrandit son écrin de la place Vendôme et annonce l’ouverture en novembre, d’une nouvelle boutique au numéro 20. À l’occasion de la présentation de la collection mariage, le mois dernier, Chloé Jay, la P.-d.g. France se félicitait qu’un joaillier « ne partage que les joyeux moments de la vie des femmes ». À sa liste des vingt-cinq mots qui lui sont chers, Van Cleef & Arpels aurait donc pu en ajouter un vingt-sixième : joie.

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Par Solenn Cosotti - Publié le

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