221 075 : C’est le record absolu du nombre de visiteurs, pour la carte blanche de Tomás Saraceno, en 2018. Déployées sur 13 000 m2, les installations minimalistes de l’artiste d’origine argentine (né en 1973) magnifiaient les toiles d’araignées.
5 : C’est le nombre de rendez-vous proposés dans la programmation-anniversaire (démarrée le 12 mars), à suivre tout au long de l’année, en parallèle des habituelles saisons d’expositions. Guillaume Désanges, président depuis le 22 février, souhaiterait faire de ce monument de béton brut un « corps vivant, vivace et vulnérable, ouvert sur une grande diversité de la création contemporaine et à l’écoute des enjeux de la société ». L’écologie, en tête de proue, naturellement. Parmi les cinq événements, “la culture durable” sera célébrée, le temps d’un week-end de juin, en parallèle de la saison actuelle “Réclamer la terre”, visible jusqu’au 15 septembre. Au menu : huit expositions (Laura Henno, Hélène Bertin, César Chevalier, Aïcha Snoussi, Mimosa Echard…), des performances, des ateliers, des débats, etc. Quant au nouvel espace du Palais, un centre de “mieux-être par l’art”, baptisé Hamo, il ouvrira ses portes en décembre prochain, à côté de la librairie.
2002 : C’est la date d’inauguration du Palais de Tokyo, initié par le ministère de la Culture, en 1999, pour offrir une alternative au Centre Pompidou et rivaliser avec Berlin et Londres. Le futur vaisseau amiral de l’art contemporain s’installe – littéralement – dans le chantier du Palais du cinéma, un temps envisagé… Les démolitions révèlent des espaces surprenants ; la structure en béton d’origine, mise à nu, suggère aux architectes Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, l’idée de conserver cette configuration de vaste friche industrielle, conforme à la créativité de la scène artistique émergente. Dix ans après, au terme de dix mois de travaux, le Palais redéploie toute son aile et s’ouvre sur l’extérieur : le duo de bâtisseurs, déjà à l’œuvre en 2002, ajoute au plateau initial de 5 000 m2, un espace labyrinthique réparti sur quatre niveaux, de 16 000 m2, révélant trois salles de cinéma, de grandes baie vitrées, un autre restaurant, etc. Jean de Loisy, président et figure tutélaire (de 2011 à 2018), parle alors d’un “territoire d’explorations, plutôt qu’un lieu d’expositions”…
12 : C’est le nombre d’heures d’ouverture au public. Sa particularité étant, qu’accessible de midi à minuit, il attire des visiteurs de tous bords, qu’ils soient skaters sur le parvis (rebaptisé “le Dôme”), gastronomes branchés à la terrasse du Bambini (côté avenue du Président Wilson) ou dans les fauteuils cosy de Monsieur Bleu (côté Seine), ou simplement promeneurs dans le Jardin
aux Habitants, créé par l’artiste Robert Milin, qui longe le bâtiment et la rue de la Manutention.