Cuisine d’auteur et touches nipponnes Boulevard Haussmann
Niché à deux pas du parc Monceau, Momen bouscule les codes du restaurant en mêlant adresse chic et cuisine de chef avec une vision moderne et épurée. Aux manettes, Koji Tsuchiya, ancien de l’Arpège et de l’Atelier Joël Robuchon, propose une carte qui fait dialoguer les racines françaises de la bistronomie et des influences subtiles venues du Japon. Pas de folklore, mais une approche libre, précise et sans excès.
Le midi, une formule rapide donne le ton, mais, le soir, les assiettes prennent le temps de raconter une histoire. On y trouve des compositions élégantes, comme le saumon gravlax, “leche del tigre” lait de coco/menthe/piment doux/ coriandre (17 €), puis le thon croustillant pané au senbei et salade croquante (31 €), ou les ravioles d’aubergine au fenouil twistées d’un yaourt grec fumé (27 €).
Pour les amateurs de plats à partager, l’épaule d’agneau confite sur l’os (39 €/pers.) affirme une générosité maîtrisée, pensée pour la convivialité sans surjouer la mise en scène.
Le décor, signé par l’architecte George Laporte, mise sur des lignes épurées et un jeu de textures entre bois, cuir et laiton. La lumière naturelle, filtrée par de grandes baies vitrées, accentue la sensation d’espace et de calme, rare dans ce coin très urbain du 8e arrondissement.
Aux beaux jours, la terrasse s’impose comme un atout de taille. Nichée en retrait du boulevard, elle offre un moment suspendu, à l’abri du tumulte.
Côté desserts, le chef pâtissier Olivier Piras signe une partition sucrée tout en équilibre, entre tradition revisitée et notes plus audacieuses : figues rôties, espuma de feta et biscuit croquant ou encore une pavlova fraise et sorbet mûre qui joue la fraîcheur.
Une sélection de vins français et quelques belles références japonaises viennent compléter l’expérience sans fausse note.
- 12 h à 14 h 30 / 19 h 30 à 22 h 30
- Fermé samedi, dimanche et lundi soir
- Prix moyen : 60 €
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