Eva Green Sacré saké !
Un nouveau projet qui débute avec Seiun, une boisson délicate et surprenante.
Comment est né The Green Wolf ?
J’ai découvert le saké il y a une vingtaine d’années alors que j’étais en pleine promotion d’un film à Tokyo. Dans un restaurant, on m’a fait découvrir plusieurs catégories de cette boisson finalement très peu connue en France. Contrairement à ce que l’on peut penser, c’est beaucoup moins fort que ces reproductions hasardeuses que l’on trouve parfois dans les cantines asiatiques ! Avec le temps, j’ai affiné mes connaissances sur le sujet. Et puis, un jour, en compagnie de Hadrien Wolff, mon meilleur ami, j’ai décidé de suivre une formation sur le saké. Il n’était pas vraiment question d’en faire un projet professionnel, mais nous avons développé une véritable fascination pour cette boisson. Quelques mois plus tard, nous brassions du riz à la main, à l’aube, dans une sakagura, une brasserie japonaise traditionnelle. L’aventure The Green Wolf était lancée.
Votre première production, Seiun, est originale : il s’agit d’un saké pétillant et peu dosé en alcool (8 %)…
L’idée était d’avoir un saké délicat, presque aérien. Le pétillant est naturel, il vient d’une seconde fermentation en bouteille, qui contribue à lui donner une fine effervescence. Quant au faible degré d’alcool, il correspond à notre envie de légèreté, d’élégance, et aussi d’une forme de modernité. Aujourd’hui, les jeunes générations font davantage attention à leur consommation d’alcool et ont un mode de vie plus sain. Avec Seiun, qui signifie “nébuleuse” en japonais, nous voulions vraiment nous adapter à l’air du temps.
Est-ce une boisson uniquement calibrée pour l’apéritif ou peut-elle se marier avec un plat ?
Personnellement, je conseille de boire Seiun en tout début de repas avec quelques bouchées apéritives. Mais il s’accorde très bien avec des fruits de mer comme des huîtres. En dessert, son acidité se marie à merveille avec du chocolat noir. D’ailleurs, notre brasseur, Guillaume Ozanne, recommande de le boire avec des orangettes !
Une enceinte a été placée dans chaque cuve de fermentation. Quel est le rôle de la musique, ou tout du moins des sons, dans la composition du saké ?
C’est sans doute la part la plus poétique du projet ! Nous avions lu que certaines vibrations sonores pouvaient influencer la fermentation du vin. Nous avons voulu le vérifier. Chaque cuve a été équipée d’un haut-parleur diffusant des sons spatiaux et des musiques ambiantes tout au long de la fermentation. Nous aimions cette idée que Seiun “écoute” la musique des étoiles pendant qu’il prenait vie…
« je suis très touchée par le japon, tout y est si poétique et précis »
The Green Wolf est un vrai trait d’union entre la France et le Japon. Quels liens entretenez-vous avec ce pays ?
Je suis très touchée par le Japon. Que ce soit par la mentalité des Japonais, très pudiques, ou par l’esthétique si particulière du pays. Tout y est si poétique et précis. Il y a là-bas une élégance de l’erreur et de l’imperfection. Toute cette grâce dans cette apparente simplicité me touche finalement beaucoup.
Vous avez récemment marqué les esprits en interprétant le personnage de Milady dans le diptyque des Trois Mousquetaires réalisé par Martin Bourboulon. Vous reverra-t-on bientôt dans un film français ?
Pour le moment, ce n’est pas à l’ordre du jour. Mais je l’espère. J’attends simplement le bon projet, avec une histoire forte et sincère où je me sentirais à ma place. Actuellement, je suis davantage servie à l’international, notamment grâce à plusieurs thrillers que j’ai récemment tournés. C’est un genre cinématographique que j’affectionne, car il permet de confronter les émotions brutes et de chercher l’ombre pour mieux faire jaillir la lumière.
Même si vous vivez à Londres depuis de nombreuses années, vous revenez souvent à Paris. Que représente cette ville pour vous ?
Paris, c’est mon ancrage émotionnel. C’est la ville de mon enfance, de mes débuts et de mes amitiés précieuses. Elle reste encore aujourd’hui pour moi une source d’inspiration, que ce soit pour sa lumière, ses toits ou son mélange d’élégance et de mélancolie. Je pense que je suis restée une vraie Parisienne dans mon besoin de liberté et d’indépendance. J’ai aussi gardé une forme de pudeur mêlée à une passion tranquille.
Les bonnes adresses d’Eva Green
- Un restaurant japonais où j’ai mes habitudes. Les saveurs des mets sont authentiques et d’une grande finesse. Quant à l’esthétique, elle est particulièrement soignée. 25, rue Danielle-Casanova, 1er .
- J’aime beaucoup ce bar insolite dont l’entrée se fait par la porte de réfrigérateur d’une pizzeria. 5, rue Sedaine, 11e .
- Certainement l’hôtel que je préfère à Paris. Je me sens vraiment chez moi dans ce lieu sublime où le temps s’arrête. 42, avenue Gabriel, 8e .
- Parce qu’il n’est jamais aussi agréable que de se sentir touriste à Paris et de déambuler au milieu des livres de cette célèbre librairie anglophone. 37, rue de la Bûcherie, 5e .
- Je suis une très grande fan de ce créateur de mode. J’aime les lignes, à la fois très pures et originales, de ses vêtements. 4, rue Cambon, 1er .
- L’endroit de mon enfance. J’y ai tellement de beaux souvenirs avec ma sœur jumelle, Joy. 35, boulevard de Courcelles, 8e .
- Un endroit unique à Paris pour un shiatsu cosmique. 7, rue de Thorigny, 3e .
- Un lieu parfait pour tous les rêveurs comme moi. On y trouve notamment des météorites martiennes. 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 5e .
- Y voir un film est toujours une expérience incroyable. Je ne m’en lasse pas ! 30, avenue Corentin-Cariou, 19e .
Vous aimerez sûrement les articles suivants…
