Galerie Éric Dupont Roméo Mivekkannin
Depuis trois ans, la force des immenses toiles de Roméo Mivekannin, accrochées dans les grands espaces de la galerie, surprend à chaque fois, Le jeune artiste béninois ne cesse de se réapproprier les images de l’histoire, pour nous interroger sur le corps noir. Le corps noir opprimé. « Mon travail rentre en résonance avec des problèmes identitaires, des minorités. On ne peut en aucun cas le réduire à une revendication politique ou sociologique. Être artiste c’est dépasser les slogans pour sublimer le registre des questionnements personnels. Des exemples vécus : le premier, en venant en France, le regard de l’autre m’a fait comprendre que j’étais différent et c’est alors que j’ai pris conscience que j’étais Noir. Le second, l’exposition “l’invention du sauvage” organisée par Pascal Blanchard mettant en scène la déconstruction des zoos humains. Ces deux événements ont réactivé chez moi, le questionnement de mon histoire personnelle, je suis descendant de rois et en quelque sorte aussi descendant d’esclaves », nous confiait-il en 2020. Des images choc. Une confrontation à l’horreur et au sublime.
- 7 octobre au 28 novembre
Crédits oeuvre / photo : Roméo Mivekannin. Séries Strange Fruit. D’après Joseph T. Zealy, fille de Jack, Guinéa 1850, plantation de B.F Taylor, 2021.