Interview

Camille Razat Parisienne incontournable

Révélée par la fiction Disparue il y a dix ans, Camille Razat est devenue une vedette à l’international grâce au succès
mondial d’Emily in Paris, dont elle a été l’une des têtes d’affiche pendant quatre saisons. Au casting de deux séries très
attendues cet automne, la comédienne incarne à la perfection l’image de la Parisienne.

Vous êtes à l’affiche d’une nouvelle série sur Netflix, Néro, une fiction d’aventures historique qui se passe au Moyen-Âge. Qu’est-ce qui vous a attirée dans ce projet ?

J’ai été séduite par son ambition historique. C’est une série d’époque mais avec une approche moderne et beaucoup d’action. Il y a une vraie réflexion autour de l’écologie, avec la question de la sécheresse, qui est centrale.

Et, surtout, j’ai vraiment adhéré à ce rôle de sorcière borgne que j’interprète. Je suis fan de jeux vidéo et de cinéma de genre, donc je ne pouvais tout simplement pas passer à côté d’un tel projet !

Il y a en effet beaucoup d’action dans cette série. On imagine que, en tant qu’actrice, jouer dans une telle fiction procure un vrai plaisir d’enfant…

C’est le cas. C’est très stimulant de se battre à l’épée, monter à cheval ou tourner dans de tels décors. Il y a un vrai plaisir régressif à travailler sur des projets de ce type où l’on retombe en enfance, à l’époque où l’on s’inventait des mondes et des pouvoirs surnaturels.

Outre Néro, vous serez bientôt à l’affiche de deux autres séries, Les Disparues de la gare et l’adaptation du Rouge et le Noir. Est-ce un genre que vous affectionnez également en tant que spectatrice ? Quelles sont celles qui vous ont marquées ?

Je suis une grande consommatrice de séries, notamment The Wire, True Detective et Mare of Easttown. J’aime autant les fresques historiques que les fictions criminelles, et j’ai été particulièrement servie avec Les Disparues de la gare, qui est inspirée d’une histoire vraie [l’affaire des meurtres de la gare de Perpignan dans les années 1990, ndlr], avec une lecture féminine et féministe.

Vous n’abandonnez pas le cinéma pour autant, puisque vous serez bientôt à l’affiche du prochain film de Mounia Meddour, qui a notamment réalisé Papicha et Houria.

C’est une réalisatrice que j’admire beaucoup. Ce film, très sensible et engagé, est à son image. Pour le moment, je ne peux pas trop en parler, mais je peux vous dire que je suis très heureuse d’y participer.

Vous avez récemment fait savoir que vous quittiez Emily in Paris, après plusieurs saisons de bons et loyaux services. Quel bilan tirez-vous de cette série, qui vous a fait connaître à l’international ?

C’est une aventure qui m’a beaucoup appris et grâce à laquelle j’ai la carrière que j’ai aujourd’hui. J’ai beaucoup de gratitude. Mais il était temps pour moi de partir vers de nouveaux horizons et d’ouvrir un nouveau chapitre avec des projets plus ancrés, plus sombres et assez différents de ce que j’avais pu faire jusqu’à présent.

Grâce à Emily in Paris, vous êtes devenue l’un des symboles de la Parisienne dans le monde entier. Justement, si vous deviez parler de la Parisienne de manière globale, comment la définiriez-vous ? Qu’y a-t-il de typiquement parisien en vous ?

La Parisienne, de mon point de vue, est un mélange d’élégance, de liberté et de contradictions. Elle peut être très sophistiquée mais aussi cash, drôle et imprévisible. C’est d’ailleurs ce que je suis un peu au quotidien : quelqu’un de très franc et indépendant.

Dans la série, vous aviez des looks particulièrement travaillés. Si vous deviez citer un vêtement et un accessoire qui évoquent Paris, ce serait lesquels ?

Un bon jean, un perfecto et la cigarette. Trois symboles simples mais iconiques qui évoquent à la fois l’insolence et l’élégance parisiennes.

Vous n’êtes pas originaire de Paris, mais de Toulouse, où vous avez effectué votre scolarité. Plus jeune, qu’est-ce que Paris représentait pour vous ?

Un rêve, une sorte de promesse. Lorsque l’on grandit en province, Paris paraît immense et un peu intimidant, mais c’est aussi l’endroit où tout peut arriver.

Vous avez une carrière internationale et tournez régulièrement à l’étranger. Dans ces cas-là, qu’est-ce qui vous manque le plus de la France ?

Assurément, la gastronomie ! Que ce soit le pain, le fromage ou un bon verre de vin. Mais, plus que la nourriture, c’est surtout une manière de vivre, cette liberté et cette convivialité que l’on a en France.

D’après Ernest Hemingway, Paris est une fête. Et vous, Camille Razat, si vous deviez choisir un mot pour définir la ville, ce serait lequel ?

Je pense que ce serait “inspiration”. Paris est une capitale exigeante, parfois rude,  mais toujours inspirante.

 

 

 

 

 

 

Son actualité:

  • Néro, à partir du 8 octobre sur Netflix.
  • Les Disparues de la gare, à partir du 8 octobre sur Disney+.
  • Le Rouge et le Noir, en 2026 sur France 2.

LORSQUE L’ON GRANDIT EN PROVINCE, PARIS PARAÎT IMMENSE ET UN PEU INTIMIDANT

Les bonnes adresses de Camille Razat

Les bonnes adresses de Camille Razat

  • ’ai mes habitudes dans ce restaurant niché dans une petite impasse, et qui possède une très bonne cave à vin. 6, rue de Mont-Louis, 11e .
  • Un spot idéal qui donne sur le Louvre. La pizza à la truffe et les poissons à la carte sont délicieux ! 107, rue de Rivoli, 1er .
  • Un écrin magnifique pour son spa à l’ambiance feutrée. 30, avenue George-V, 8e .
  • Je me rends régulièrement à la MEP, pour la qualité de ses expositions. J’aime beaucoup ce lieu, sans prétention. 5/7, rue de Fourcy, 4e .
  • Un incontournable à Paris pour les soins de la peau. 31, rue François-1er, 8e .
  • Mon parc fétiche, ne serait-ce que pour sa hauteur et sa vue à couper le souffle. 19e
  • J’ai une affection particulière pour cette librairie que j’ai découverte à l’époque où je vivais dans le Marais. 23, rue Rambuteau, 4e
  • Pour un film indépendant comme pour un blockbuster, je trouve forcément mon bonheur dans l’un de ces cinémas. 7, quai de la Loire et 14, quai de la Seine, 19e .
Par Antoine Le Fur - Publié le

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