Champagne

Veuve Clicquot L'audace en héritage

Une Grande Dame 2015 en majesté, un partenariat artistique avec Paola Paronetto, une gastronomie de jardin novatrice, une étiquette de Carte Jaune renouvelée... La maison Veuve Clicquot ne manque pas de nouveautés en cet automne 2023. Son CEO Jean-Marc Gallot nous en explique la philosophie

Étuis panneaux de signalisation, d’esprit frigo ou en origami biodégradable, partenariats avec des artistes mondialement connus… la maison Veuve Clicquot aime surprendre et marquer les esprits depuis des années. Cet automne 2023 le confirme, qui vous voit présenter La Grande Dame 2015 en collaboration avec Paola Paronetto, déployer l’aventure Summit Garden Gastronomy, repenser l’étiquette du Carte Jaune… Sortir des sentiers battus est-il indispensable ? C’est la créativité légitime qui importe. L’exigence d’être authentique, avec du sens, voilà ce qui nous correspond. Madame Clicquot a toujours innové, nous poursuivons sa démarche en l’adaptant au goût du jour et en demeurant conscients du nom que nous portons. La différence et l’audace sont essentielles à nos yeux, car elles synthétisent ce que sont nos champagnes. À nous de permettre la continuité de cette identité-là. Changer, oui, si c’est mieux. Changer pour changer sans intérêt réel, non, car il existe un distinguo entre l’innovation et l’agitation. Seule la première appartient à notre patrimoine.

L’étiquette Carte Jaune modifiée, est-ce un challenge supplémentaire ?

Jean-Marc Gallot : « Nous avons en effet osé modifier cette fameuse étiquette. En recourant à un papier légèrement gaufré qui ne com- prend plus de surfaçage plastique comme avant, avancée écologique importante, en l’épurant graphiquement et avec la signature emblématique déplacée à l’arrière de la bouteille. Un changement qui n’a rien d’anodin pour les équipes, certains ayant même trouvé que déporter le paraphe de Madame Clicquot relevait presque du sacrilège. Mais quand ils ont vu le résultat final, la modernité différente au service de la marque et du beau leur est apparue. »

Du pur Clicquot, en somme. Notre démarche pourrait se résumer à cette évolution : être créatifs mais fidèles à nous-mêmes. Et à la question que chacun se pose sans cesse ici : « Que ferait Madame Clicquot aujourd ’hui ? » Inventer sans verser dans le gadget pour se mettre au service du meilleur que sont nos champagnes, voilà l’une des clefs. La deuxième étant d’écrire le présent pour asseoir le futur en respectant l’esprit du passé. »

Le partenariat avec l’artiste italienne Paola Paronetto pour La Grande Dame 2015 répond-il à cette philosophie ?

Jean-Marc Gallot : « Bien sûr. La Grande Dame est l’expression ultime de Veuve Clicquot, elle qui incarne l’art du pinot noir en accueillant 90 % de ce cépage dans sa com- position. Elle est au cœur de notre collection de champagnes, sa locomotive, son phare. J’espère même que cette cuvée de plus en plus connue et reconnue sera un jour une marque à part entière, une ambition exigeant un travail au long cours que nous avons entamé avec passion et prudence. Si notre icône absolue est le Carte Jaune, champagne à 45 % de vins de réserve qui doit année après année conserver notre patte et sa propre identité (sacré challenge), nos autres cuvées ont toutes les qualités pour accéder à ce statut de références. Associer des artistes à La Grande Dame dessine des affinités électives, témoigne de l’excellence, du raffinement différent et complexe de cette cuvée exceptionnelle. Comme on a eu il y a quelques années la chance de collaborer avec l’artiste japonaise Yayoi Kusama. Cette femme de tempérament avait accepté ce partenariat parce que c’était pour La Grande Dame et un hommage à Madame Clicquot dont le parcours lui parlait. L’œuvre joyeuse et flamboyante ayant découlé de nos échanges avait frappé le public par l’optimisme qu’elle portait, et nous avons eu à cœur de poursuivre l’aventure.

Encore fallait-il trouver une artiste en osmose avec ce que nous sommes. Paola Paronetto a été séduite par le côté solaire de La Grande Dame 2015. Cette papesse de la couleur a imaginé six coffrets aux tons issus de sa propre palette de teintes, étuis travaillés en trompe- l’œil et reliefs, ainsi que trois Giganti, des sculptures en forme de bouteilles immenses, poétiques, légères, aériennes. Audace et authenticité comme je l’indiquais tout à l’heure. »

Audace et authenticité président aussi à l’expérience Summit Garden Gastronomy, née en 2021 et renouvelée cette année. L’idée est-elle de rebattre les cartes de la dégustation et de la composition des repas ?

Jean-Marc Gallot : « En réunissant une communauté de chefs internationaux partageant notre “philosophie de jardin” dans une expérience d’accords mets-champagne autour de La Grande Dame, en les incitant à concevoir des plats qui seront servis dans leurs propres restaurants accompagnés de la même Grande Dame, c’est un rapport au goût et aux bulles inédit que nous avons souhaité définir. Car leurs plats bousculent les pratiques, mettent légumes, herbes et fruits frais au centre des assiettes, tandis que les viandes, poissons ou œufs sont cuisinés comme des condiments.

Une inversion des habitudes qui crée un renouveau des sensations, donne naissance à une gastronomie végétale colorée et à une gastronomie de partage. Les quinze chefs qui ont accepté de relever le défi (Amélie Darvas, Marcel Ravin et Emmanuel Renaut en France, Enrico Crippa, Domingo Schingaro, Davide Guidara, Alberto Toé en Italie, Kanji Kobayashi, Kotaro Noda, Tadayoshi Kimura, Hironori Sato au Japon, Dario Cadonau en Suisse, Tohru Nakamura en Allemagne, Sally Abé au Royaume-Uni) s’inscrivent dans la lignée de Madame Clicquot qui avait un potager incroyable. Ces grands chefs défendent une cuisine de recherche et d’équilibre, soit l’esprit même de La Grande Dame. Croyez-moi, quand on déguste, comme j’ai eu la chance de le faire fin septembre, la salade laitue, amande, anchois de Domingo Schingaro qui réunit 67 herbes et pousses en buvant du 2015, on vit un moment merveilleusement rare. Et on savoure une incroyable révolution de palais. La magie de Veuve Clicquot, de La Grande Dame, est de permettre des expériences uniques comme celle-ci ! »

« Pour cette nouvelle édition de La Grande Dame, j’ai créé une gamme de six couleurs nuancées et un jeu de lumière graphique pour
les montrer sous leur meilleur jour », explique l’artiste italienne Paola Paronetto.

 

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION. 

Par Thierry Billard - Publié le

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