Quand le sport joue la carte sexy
Des pompons, des jupons et des mouvements à l’unisson. Cela vous rappelle quelque chose? Véritables icônes de la culture américaine, les pom-pom girls sont plus des athlètes que de simples majorettes. Leur discipline sportive, le cheerleading, a d’ailleurs traversé l’Atlantique depuis plusieurs années et est enseignée dans différents clubs parisiens. Fondé en 2014 par une cheerleader américaine, Britanny Gordon, Paris Cheer est certainement celui qui est le plus réputé dans la capitale. Débutantes comme confirmées, nombreuses sont celles à s’essayer à ce sport multidisciplinaire qui regroupe des portées, des pyramides, de la gymnastique et différents sauts. Une touche de sexy et une bonne dose d’effort physique, telle est l’équation réussie du cheerleading ! Faire rimer sport et séduction, c’est le combo gagnant d’un nombre toujours plus important de disciplines. On connaissait déjà le cas de la pole dance, véritable activité pionnière en la matière. Enseignée dans plusieurs écoles spécialisées, à l’image de Pole Dance Paris, cette technique est aujourd’hui utilisée dans certains numéros du prestigieux Cirque du Soleil et sert de support pour des travaux de sociologues et anthropologues. « La pole dance est à la portée de tout le monde. C’est un sport complet pour ceux qui veulent renforcer la souplesse, l’agilité et la force », souligne Mariana Baum, créatrice de Pole Dance Paris. Les sports dits sexy s’adressent à toutes les femmes qui cherchent une alternative aux disciplines plus traditionnelles. Oubliés la salle de sport et ses machines comme autant d’engins de torture.
Brûler autant de calories que lors d’une session intensive de fitness, c’est la promesse du cours de tissu aérien que propose Inna Orlova dans son studio Aerial Fabrics by Orlova à Vincennes Faisant partie, à l’origine, des arts du cirque, ce sport consiste à enchaîner d’élégantes figures au-dessus du sol, tout en étant attachés à de longues bandes de tissus. Découvert en Russie, son pays d’origine, Inna Orlova a souhaité le faire connaître en France: « J’ai découvert le tissu aérien grâce à une amie et j’ai voulu essayer.
Assez rapidement, j’ai commencé à l’enseigner à Saint-Pétersbourg puis, lorsque je suis arrivée en France, j’ai constaté qu’il y avait un véritable intérêt de la part de nombreuses femmes. » Ouvert aux débutantes, le cours demande néanmoins une certaine technicité, comme elle le souligne : « C’est très physique et aussi intense qu’une session de fitness. Il faut s’imaginer que les élèves portent littéralement leur poids pendant l ’exécution des figures. Cela demande beaucoup de souplesse et de force. »
Clubs de striptease et cabarets
Si certains sports, comme le tissu aérien, vont surtout ame- ner les participantes à travailler une forme d’élégance, d’autres sports font quant à eux monter considérablement la température. C’est notamment le cas du strip aérobic, venu tout droit des États-Unis qui consiste à travailler des enchaînements de striptease tout en combinant des exercices de fitness. Carmen Electra, l’inoubliable naïade d’Alerte à Malibu, a bien compris le potentiel de cette discipline hautement érotique. À la manière de Jane Fonda, les femmes qui souhaiteraient sculpter leur corps tout en cultivant leur sex-appeal. Les clubs de striptease tout comme les cabarets sont autant de lieux où les femmes assument leur féminité et leur confiance en elles. Un but que recherchent les participantes du cours de Jessy Bodin, chorégraphe spécialisée dans le registre du burlesque : « Lorsqu’elles arrivent pour la première fois, les élèves sont assez timides face à la complexité de certains mouvements. Mais, petit à petit, la détermination revient et les femmes reprennent confiance en elles, acceptant davantage leur physique. D’ailleurs, je dis souvent que mes cours permettent d ’enrichir un véritable ‘vocabulaire du corps’.»
Enfin, pour les sportives qui n’ont pas froid aux yeux, le yoga nu reste une excellente alternative. Trouvant son ori- gine dans le mouvement hippie en Californie, il a par la suite été adopté par plusieurs communautés (gay, naturiste…). Aujourd’hui, ce sport qui célèbre le corps et ses différentes formes est proposé dans différents studios de yoga et dans des cours mixtes, notamment chez Studio Canal danse dans le 19e. Signe de son succès, cette disci- pline a également ses propres ambassadrices sur les réseaux sociaux, à l’image du compte @nude_yogagirl qui cumule 1,4 million de followers sur Instagram. À l’approche de l’été, le summer body se prépare avec ce qu’il faut d’exercice et d’érotisme. Hey sexy lady!
Trois questions à Jess Bennett, professeure de danse de cabaret chez Studio Bleu
Quels sont les bienfaits physiques de la danse de cabaret ?
Jess Bennett : « C’est une discipline qui sollicite tous les muscles du corps. C’est un sport aussi complet que le yoga ou le Pilates, que j’enseigne également. En dansant sur des talons, on travaille le maintien et la souplesse. De plus, les élèves sont obligées de se gainer, ce qui a un impact sur la ceinture abdominale. »
Quelles sont les femmes qui suivent vos cours ?
Jess Bennett : « C’est très varié. J’ai autant des jeunes filles de 17 ans que des femmes de plus de 65 ans. Il n’y a pas un profil type. Ces femmes viennent avec leurs différences et prennent ce qu’elles ont à prendre. Le but étant que leur confiance soit reboostée à la fin d’une session! »
Quels seraient les trois mots pour décrire la danse de cabaret ?
Jess Bennett : « Tout d’abord, ludique puisque l’on fait du sport avant tout en s’amusant. Ensuite, je dirais bienveillance, étant donné que les participantes s’encouragent entre elles et ne se jugent pas. Enfin, liberté, car les élèves sont amenées à être elles-mêmes lors de mes cours, sans avoir peur du ridicule. »
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