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Dior

Maria Grazia Chiuri, soucieuse de la survie de la haute couture, explique ses choix : « Beaucoup d’ateliers n’ont pas trouvé de relève, trop de techniques traditionnelles se sont perdues. J’estime que ma mission est aussi de maintenir les savoir-faire de la couture, où qu’ils soient. » C’est à l’aune de cette déclaration que l’on doit regarder le dernier défilé haute couture, présenté en sa désormais classique tente blanche — installée dans les jardins du musée Rodin — aux murs ornés des tableaux brodés de Madhvi et Manu Parekh, stars de l’art contemporain indien, réalisés par des élèves d’une école de Bombay. Ce décor annonçait l’un des grands thèmes : la broderie, présente sur presque tous les modèles, collants compris. Ici, la broderie devient un acte conceptuel qui peut réinventer les techniques traditionnelles d’un atelier. Les broderies vermicelles aux géométries Art déco, tout en dégradés de faux noirs, œuvre de l’atelier Hurel, né en 1879, sublimaient des bodys magnifiques, asymétriques. Maria Grazia Chiuri s’est attachée à montrer que la haute couture est une œuvre collective « qui réunit des centaines de personnes talentueuses qui travaillent dur pour réaliser quelque chose de nouveau et d’unique. » Un défilé simplissime et de haute facture où les manteaux épousent le corps jusqu’au sol, les jupes plissées ondulent au rythme des passages. Tout se veut ici rappeler, jusqu’à ces incroyables escarpins de perles et de rocailles mêlés, que la haute couture est une forme d’interrogation permanente !

Par Viviane Blassel - Publié le

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