Schiaparelli

Schiaparelli, encore une fois, a ébloui. Ainsi en est-il, à chaque fois, de la révélation de l’univers onirique du créateur Daniel Roseberry. Rien de plus personnel que l’imaginaire, mais le plus stupéfiant est que, collection après collection, on constate que cet imaginaire correspond parfaitement à celui d’Elsa Schiaparelli, tout en ligne et en élégance. Comme si le Texan d’aujourd’hui dialoguait avec l’Italienne du siècle dernier. De là à penser qu’elle lui souffle ici ou là quelques idées, on n’est pas loin de se laisser tenter. En voyant ce bébé robot façon gros bijou, ses énormes colliers crabe enlaçant tendrement un cou gracile, cette robe du soir sculpturale évoquant les pièces d’échecs, un blouson réalisé avec une foultitude de ceintures western, ou encore cette robe avec, en plein milieu, une fente en forme de serrure. Tout ici propose une garde-robe pour un voyage dans un autre monde, un monde où l’imaginaire et la créativité n’ont d’autres limites que celles du talent.