Omar Dhiab, une cuisine de haute volée

Fils de cuisinier, aussi loin qu’il s’en souvienne, Omar Dhiab n’a toujours eu qu’une seule envie : devenir chef, lui aussi. Ainsi après un CAP et un apprentissage au Train Bleu, il s’initie à la grande cuisine dans quelques-unes des plus belles maisons de Paris comme le Pavillon Ledoyen ou l’Hôtel Raphaël. Mais c’est surtout chez Lasserre, aux côtés

du talentueux Christophe Moret, puis à l’Abeille du Shangri-La Paris, qu’il peaufinera ses connaissances culinaires avec une ambition : avoir son propre res- taurant. Mission accomplie, puisqu’il vient d’ouvrir une adresse qui porte son nom à deux pas de la place des Victoires. On y apprécie déjà le cadre chaleureux, parfaitement mis en scène par le cabinet Hauvette et Madani, avec un imposant comptoir en bois et marbre de Carrare posé à l’entrée et derrière lequel s’affaire l’équipe de cuisine, une salle dans des tons solaires, un sol tantôt en larges lattes de bois, ailleurs recouvert d’une moquette couleur blé, des tables et chaises en chêne massif, et enfin des banquettes bleu et jaune signées Pierre Frey. Un cadre qui a tout pour plaire, comme la cuisine d’ail- leurs, puisqu’elle nous a semblé pouvoir aisément prétendre à une

étoile Michelin ! L’endroit est donc tout indiqué pour se régaler d’une cui- sine de haute volée, proposée dans des menus dégustation en 5, 7 ou 9 temps (98, 128 ou 148 €) qui déroulaient entre autres, le soir de notre test, un délicat “croque ris de veau” avec condiment grenobloise et jus de veau, un saint-pierre de la baie de Quiberon, ragoût de celtuce et sauce albufera, un joli paleron de bœuf maturé cuit sur la braise, poivre vert et sardine fumée, ou encore une remarquable poire Williams rôtie, condiment poire fermentée et sablé maceron. Menus à 39 et 58 € au déjeuner.