Interview

Salomé Lelouch « À Paris, j’aime deux choses : les terrasses de café et le métro ! »

Tout juste âgée de 5 jours, elle est devant la caméra de son père, le cinéaste Claude Lelouch. À 20 ans, elle décide de ne plus être comédienne. Sa joie, c’est d’être derrière les lumières, dans un théâtre. Salomé Lelouch écrit, met en scène et dirige un théâtre. Et passe un cap avec la pièce Fallait pas le dire, qu’elle a pensé pour sa mère Évelyne Bouix et son beau-père, Pierre Arditi. Une histoire de famille qui finit bien.

Que se passe-t-il dans la tête d’une jeune femme lorsque sa mère et son beau-père, acteurs tous les deux, lui demandent de leur écrire une pièce ?

La chose est arrivée, heureusement, de façon détournée, donc moins stressante. J’avais écrit une pièce pour des quadragénaires et je l’ai revue pour eux. Cela m’amusait de jouer sur leurs travers, leurs petits affrontements du quotidien…

La pièce est donc autobiographique pour eux ?

En un sens, oui. Forcément, je me suis inspirée de choses entendues… Ensuite, je tords les situations ! Ainsi, dans la vie Pierre (Arditi) est très direct, cash et parle trop, dans la pièce, c’est lui le diplomate. Ma mère, elle, devient sans filtre, un peu comme moi dans la vraie vie, alors qu’elle est en réalité plus pudique.

Au final, vous les obligez doublement à se fâcher : en leur faisant jouer votre texte et en les dirigeant !

Oh, ils n’ont pas besoin de moi pour cela ! (Rires) Ce qui est joli, c’est justement que même après la dispute, ils restent très amoureux dans la pièce. Heureusement, je “co-mets” en scène avec Ludivine de Chastenet. Cela permet de prendre du recul sur le texte.

Vos saynètes mettent en scène un couple qui bataille sur ce qu’il faut dire et ne pas dire en société. Et vous, y a-t-il des choses que vous n’avez jamais osé dire ?

J’ai toujours tendance à dire les choses, et j’attends cela aussi des autres. Je me méfie des gens trop bienveillants, leur sollicitude me semble souvent hypocrite. Cela me rassure lorsqu’on me dit la vérité, même si elle n’est pas agréable à entendre. D’où le sujet de cette pièce…

Vous dirigez le théâtre Lepic (ex-Ciné 13 racheté à votre père, Claude Lelouch). Êtes-vous une vraie Parisienne ?

Ah oui, alors ! Je suis née à Paris, je suis bien dans cette ville. À Paris, j’aime deux choses : les terrasses de café et le métro. Les terrasses, pour y regarder les gens, et le métro pour changer de quartiers. Pour moi, une journée sans métro est une journée décevante. Mais oui !

Qu’est-ce qui vous attire tant, dans le métro parisien ?

Même s’il y a du monde, je m’y sens libre, car je sais que je vais voyager d’un quartier vers un autre, d’un univers à un autre. J’aime la ligne 2 qui est aérienne, la ligne 14 qui m’emmène de Saint-Lazare à la Grande Bibliothèque… C’est la grande force de Paris que de recéler des lieux extrêmement différents sur une petite distance !

Quels quartiers de Paris ont votre préférence ?

J’habite dans le 9e arrondissement, et j’adore ce coin parceque c’est un carrefour. Au nord, il y a Montmartre l’inchangé, à l’est il y a Barbès et son joyeux bordel, et autour de moi le marché Trudaine, les théâtres, un certain calme… J’aime aussi le 11e arrondissement pour cette même diversité, entre le canal Saint-Martin, le parc des Buttes-Chaumont, Ménilmontant, la rue de la Roquette… Les Grands Boulevards aussi, bien sûr, avec tous les théâtres (dont celui de la Renaissance) qui m’enchantent. En revanche, dans le 15e, le 16e ou le 20e arrondissement, je m’y sens comme une étrangère.

Salomé Lelouch Portrait
Ses Adresses Parisiennes

Ses Adresses Parisiennes

  • 73, rue de Rochechouart, 9e. Tél. 01 53 21 02 
  • 36, rue Condorcet, 9e. Tél. 09 50 91 21 74
  • 10, avenue Trudaine, 9e. Tél. 01 48 78 55 81
  • 2, place d’Anvers, 9e. Tél. 01 53 20 98 78
  • 34 bis, rue de Dunkerque 10e. Tél. 01 48 74 45 59.
  • 70, rue Damrémont, 18e. Tél. 01 42 55 03 62.
  • quai François Mauriac, 13e au bout de la ligne 14 !
Par Ariane Dolfus - Publié le

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