Alluma, un bistrot d’auteur dans le 11ème

Liran Tal, habile cuisinier d’origine israélienne déjà passé par des maisons parisiennes réputées comme Dersou et Balagan, avec son épouse Noa qui chapeaute le service, ont ouvert la table bistronomique Alluma. On aime l’ambiance zen de cette maison au cadre albâtre du sol au plafond, avec tout un mur en moucharabieh – héritage de l’ex-resto à couscous qui se trouvait là autrefois – pimpé par le soubassement du bar en céramique verte et le vert profond d’une confortable banquette. On recommande l’une des tables qui fait face à la cuisine ouverte où officient le chef et sa brigade. Ici, pas de carte, mais deux beaux menus dégustation en six ou huit assiettes (55 € et 79 €) pour une cuisine originale agrémentée de touches israélo-méditerranéennes dont un succulent pain maison genre focaccia. Céleri-rave cuit au charbon, lentilles noires et labneh, inédit thon fumé et fenouil rôti sauce schug pimentée, ragù de bœuf délicieusement confit voilé d’une feuille de pâte genre lasagne avec du beurre blanc à la harissa, de la poudre noire à l’oignon et des tiges de coriandre, ou encore un passiflora crunch (pâte feuilletée, crème de fruit de la passion, ananas poché et caramel au fenugrec) sont au menu. Courte, mais intéressante, carte des vins où figurent de remarquables bouteilles arméniennes.